Découverte...

« Petit retour » sur mon expérience de gardienne de refuge de haute montagne…

Il y a une vingtaine d’années, les paysages enchanteurs de la haute Ubaye m’ont attirés comme un aimant. Fonctionnaire je n’étais pas disposée à évoluer dans un environnement montagnard... Je rencontre mon amoureux, montagnard et ubayen, et avec lui, vient fonder plus tard ma famille à Fouillouse. C’est pour moi une révélation. Je demande donc une disponibilité de quelques mois qui va durer plusieurs années. Sans connaissance particulière de la cuisine et de l’accueil, je me suis formé « sur le tas » avec cette envie qui ne me quittera pas durant toutes ces années.

Dans la profession, je savoure l’accueil, le travail d’équipe et les relations avec les alpinistes et les guides. La population est très hétérogène et les rencontres sont belles, toutes animées par l’amour de la haute montagne. Le GR 5 est la principale destination au départ du refuge. Je suis présente avant le moment qui précède le départ, accompagne avec le sourire un souvenir qui, d’ores et déjà, s’annonce impérissable. J’avoue ne pas souffrir de l’éloignement. Chaque année, pour l’ouverture et la mise en place du refuge, je m’offre avec mon compagnon une montée en ski de randonnée. Un moment délectable pour nous qui sommes amoureux de la montagne, parce qu’ensuite, pendant les mois d’ouverture (du 1er janvier au 30 novembre), le rythme sera intense ! L’univers extérieur est hostile, c’est certain, mais les rapports sont très chaleureux et j’y puise beaucoup de satisfaction. Le plus important, c’est d’avoir “l’esprit montagne”, “l’approche montagne ». Quand nous terminons la saison, nous restaurons le gite. La motivation, le plaisir et l'énergie seront présents à chaque instant.